Chaque année, est organisé à Prague le festival de documentaire "Jeden Svet". C'est un festival adoré par les tchèque qui réservent leurs tickets à l'avance, ce qui fait qu'il faut prévoir tôt quels films voir pour réussir à avoir une place.
Nous sommes allé voir 2 films:
- "Polibek od Putina" ("Un baiser de Poutine" - Lise Birk Pedersen / Denmark / 2012), qui relate l'histoire d'une jeune journaliste, Masha Drokovova, membre actif de l'organisation "Naši" (organisation pour les jeunes pro-Poutine). Au départ, à 16 ans, elle est extrêmement impliquée et est une fervente admiratrice de Poutine, mais quelques années plus tard, elle fait la connaissance d'un journaliste de l'opposition Oleg Kachine et elle découvre alors un autre point de vue et commence à questionner un peu la politique de Poutine, elle reste malgré tout un membre de Nasi. Un jour, un scandale éclate qui l'oblige à choisir entre Nasi et ses amis journalistes de l'opposition et elle choisi Nasi, cependant elle n'est plus aussi enthousitaste. 6 mois plus tard, son ami Oleg se fait battre presque à mort, elle se pose alors sérieusement des questions.
J'étais très impressionnée de voir qu'une organisation comme Nasi pouvait encore exister avec d'énormes manifestations plutôt violentent qui montent la tête des jeunes contre les personalités de l'oppostion.
Par contre j'étais très fière parce que c'était en russe sous-titré tchèque et j'ai presque tout compris!
- "Zapleteni" ("Entortillé" - Lidia Duda / Pologne / 2012), qui raconte l'histoire d'un pédophile orphelin quinquagénaire dans un petit village de Pologne. Après avoir servis une peine de 3 ans en prison, il rentre habiter avec sa vieille tante de laquelle il s'occupe. L'un des jeunes garçons qu'il a violé et qui vient d'avoir 16 ans lui en veut énormément, et il le bat très violemment devant chez lui, le fait étant qu'ils habitent à quelques maisons l'un de l'autre. Tout le monde croyait que ça s’arrêterait là, mais alors que le pédophile est à l'hôpital, l'adolescent lui rend visite et lui plante un couteau dans la gorge. Le pédophile frôle la mort mais survit, et l'adolescent est envoyé en prison. Une fois emprisonné, l'adolescent fait une tentative de suicide mais est sauver par ses geôliers.
Le documentaire est filmé de sorte à ce qu'on ne voit jamais les visages ni de l'adolescent ni du pédophile, on voit seulement ceux de la tante et de la mère de l'adolescent, et la vie de l'adolescent est relatée par les lettre qu'il a envoyé à sa mère.
Le pédophile raconte que son attraction pour les jeunes enfants date d'après son passage à l'orphelinat lors duquel il s'est lui-même fait violé. Le plus incroyable est qu'il retourne vivre chez lui, dans un quartier résidentiel entouré d'enfant, sans le moindre suivit psychologique; ce n'est quand même pas idéal. C'est pareil pour l'adolescent quand il rentre chez lui, mais en plus sa mère a honte de lui.
C'était assez déprimant, mais très bien filmé.
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